Voilà de nombreuses semaines maintenant que je teste différentes versions des câbles de modulation analogique NATURELLE AUDIO. Je pense maintenant commencer à bien connaître leur "personnalité".
Le câble concerné par ce compte rendu est la mouture d’août 2007, munie d’une nouvelle gaine de type nylon. Cette gaine vient remplacer la tresse métallique qui rendait le câble un peu difficile à manipuler, même si celle-ci présentait d’indéniables qualités esthétiques... A la réception le câble n’était peut-être pas tout à fait rôdé. Il a donc "tourné" durant une dizaine de jours à raison de 2 à 3 heures par jour. Au bout de cette période de rodage, le câble semble avoir dépassé les limites des versions précédentes ... Un câble arrivé à maturité ?
Le câble a été installé entre le préamplificateur et le lecteur de CD. L’installation des autres câbles NATURELLE AUDIO entre le préamplificateur et l’amplificateur n’ayant pas à mes oreilles été très concluante. Sans doute en raison du relativement haut niveau de sortie du préamplificateur, j’ai préféré, pour cette connexion, après moult tests, rester sur un câble blindé 50ohms de forte section: le câble HP216B de Jean-Marie Reynaud, sur fiches FURUTECH.
Je connaissais déjà les caractéristiques des câbles NATURELLE AUDIO: une écoute très ordonnée avec un respect tout particulier de la phase du signal, de véritables nuances et beaucoup de vérité dans les timbres, un certain parti pris pour la mise en valeur des voix humaines et une excellente spatialisation. Objectivement tout semblait donc presque parfait ... Cependant je pouvais peut-être leur reprocher une certaine froideur, une presque trop grande rigueur.
Avec cette nouvelle mouture correctement rôdée, les qualités intrinsèques du câble sont toujours bien présentes, il s’agit bien d’un NATURELLE AUDIO, mais l’émotion s’est invitée à la fête !
Pour le coup, les voix ont réintégré le reste de la scène, elles ne jouent plus devant l’orchestre mais bel et bien avec l’orchestre ! Les voix restent toujours aussi intelligibles et palpables, mais elles ont acquis une sensualité et une présence qu’on ne leur connaissait pas. La bande passante du câble semble avoir explosée et ne plus avoir de limites. Ainsi la profondeur de la scène n’a plus aucune retenue. Comme d’habitude avec cette production, les détails foisonnent, augmentant encore cette notion de présence. Les extrémités du spectre sonore sont explorées avec beaucoup de justesse, tout est parfaitement tenu jusqu’à la plus faible extinction de note ou jusqu’à la moindre résonance du local d’enregistrement.
Enfin, plus que ces critères strictement sonores, le câble sait dorénavant transmettre la véritable émotion et la vie, l’essence même de la musique. Ce cordon s’efface tout simplement devant elle, à la faveur d’une restitution on ne peut plus naturelle ! De mon humble opinion, jamais cette production n’aura aussi bien porté son nom ...
Frédéric L.
France, septembre 2007.